Bure : malfaiteurs ? Alors j’en suis !

Bure : malfaiteurs ? Alors j’en suis !

« Art.265 - Toute association formée, quelle que soit la durée ou le nombre de ses membres, toute entente établie dans le but de préparer ou commettre des crimes contre les personnes ou les propriétés, constitue un crime contre la paix publique. »
Loi sur les Associations de Malfaiteurs, 18 décembre 1893

 

And the wind, the wind is blowing ...

Le 20 juin 2018, 14 perquisitions sont menées sous commission rogatoire du juge d’instruction Kevin Le Fur pour les motifs suivants : 

 

« Association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs délits punis de peine de dix ans d’emprisonnement ; dégradations volontaires d’un bien appartenant à autrui par un moyen incendiaire ; groupement formé en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes ou de destruction ou de dégradation de biens ; destructions ou dégradations de biens destinés à l’utilité publique ; violences aggravées par trois circonstances ; participation à un attroupement avec arme ; participation à un attroupement ; organisation d’une manifestation sans déclaration préalable ; participation à un groupement en vue de la préparation d’un ou plusieurs délits punis de 5 ans d’emprisonnement ; détention de substances ou produits explosifs ou engins incendiaires ou éléments, substances destinés à entrer dans la composition de produits ou engins incendiaires ou explosifs. Recel de bien provenant d’un vol aggravé par trois circonstances ».

 

Huit personnes sont alors placées en garde-à-vue, dont l’une est extraite d’une cellule de Fleury-Merogis et amenée pour 60h à Bar-le-Duc, avant d’être mise en examen et reconduite à Fleury-Merogis ; une autre, un avocat, est perquisitionnée et interpellée à son domicile à Paris, sur accord du bâtonnier, puis conduite également en Meuse pour y être interrogée et détenue 48h avant d’être placée sous le statut de témoin assisté ; une troisième personne est libérée sans poursuites au terme de 48h d’interrogatoires et de détention ; une quatrième est libérée au terme de 48h sous statut de témoin assisté ; les quatre dernières sont mises en examen au terme de 60h d’interrogatoire et de détention puis libérées sous contrôle judiciaire.

En septembre et octobre 2018, deux autres personnes, l’une interpellée chez elle et l’autre convoquée, sont également mises en examen au terme d’une journée de garde-à-vue et libérées sous contrôle judiciaire.

 

Source et article complet : https://manif-est.info/Bure-malfaiteurs-Alors-j-en-suis-790.html