Mardi 21 Mars 2017 – Projection du film « FAJARA – Calais : Sur le Chemin de l’Espoir »

18/02/2017 16:26

ki-6-col’ vous propose une projection/discussion, le mardi 21 mars à la maison des associations de Bourges, du film documentaire « FAJARA – Calais : Sur le Chemin de l’Espoir » en présence de la réalisatrice Isabelle Grenet

Une soirée spéciale en partenariat avec le CODAC (Collectif On Dort Au Chaud), le Comité de Vigilance 18 / MIRANDA.

 

CHANGEMENT DE SALLE !!

RDV Salle Alain Fournier - 2 ème étage

 

« FAJARA – Calais : Sur le Chemin de l’Espoir » est un film / documentaire qui a été tourné sur la Jungle de Calais pendant 11 mois de présence sur le terrain, de l’automne 2015 à l’automne 2016.

Il retrace la vie des exilé-e-s dans ce qui a été durant de long mois le plus grand bidon-ville d’Europe et recueille leurs témoignages et celui de nombreux bénévoles présents pour les aider.

Il aborde une vision de l’intérieur de l’action des associations humanitaires, d’hommes et de femmes volontaires de la société civile, mais offre également un regard unique sur les pressions et les violences policières.

Les habitant-e-s de la jungle ont subi plusieurs expulsions de leurs lieux de vies, la réalisatrice Isabelle Grenet a su saisir ces moments de douleurs, de joie et de solidarité qui ont fait le quotidien de milliers d’êtres humains.

Ce film-documentaire se veut aussi porteur d’un grand message d’espoir pour tous ceux et celles qui tentent de passer la frontière pour aller en Angleterre.

Nous verrons que certains y arrivent, des familles sont à nouveau réunies.

Mais en ouvrant les oreilles, nous entendrons des cris portant le mot »FAJARA » vers sa définition la plus vulgairement singulière : Le Sabotage.

Pour mieux comprendre le choix de ce titre, il n’est seulement qu’une seule façon de faire : Venir avec nous regarder notre film.

Fajara, Fajara, Fajara…. Sur le chemin de l’espoir….

Film documentaire d’Isabelle Grenet

Le site du film : https://fajara.fr/

 

 

Mardi 21 mars 2017

CHANGEMENT DE SALLE !!

RDV Salle Alain Fournier - 2 ème étage

 

Accueil : 19h15

Projection : 19h30

Durée du film : 70 minutes

Film en VF - ST

 

 

ISABELLE GRENET  - Itinéraire d’une enfant du Monde….

Si bien des militants se retrouvent sur le terrain parce qu’on ne laisse pas d’autre choix dans le silence des autorités actuelles, Isabelle est née au cœur de la lutte et des courants de pensées de son père anarchiste et engagé. L’engagement éternel d’un père abîmé par les bombardements de sa Normandie natale la rapproche très vite de la réalité sociale et environnementale.

L’histoire d’Isabelle, c’est l’histoire d’une aventure familiale qui emporte une enfant sur les terres Gabonaises durant une décennie de vie au plus près des peuples d’Afrique de l’Ouest. De son Béarn natal au Cameroun en passant par les zones rebelles de la Côte d’Ivoire ou encore la côte Marocaine, c’est bien avant l’âge adulte que son désir de changer les inégalités entre les Hommes s’éveille.

Les prémisses de son engagement de terrain prennent racine sur une plage de Casablanca. Ses mains trempent dans l’écume de l’Océan Atlantique et remuent le sable, mais pas pour en faire des châteaux éphémères : c’est le temps du nettoyage d’une plage souillée de l’arrogance du mode de vie de l’être humain dont il s’agit. Premier pas militant pour la jeune adolescente.

Engagée dès lors dans un fonctionnement de rébellion et de front direct au marchandage du vivant, Isabelle se promène alors dans la recherche de son propre engagement. La lutte contre le barrage de Sivens et pour la sauvegarde de la rivière du Tescou au cœur de la forêt du Testet donne l’occasion à Isabelle de s’essayer à l’auto médiatisation des luttes.

Son engagement prend la forme d’une guerre sans retour, armée de son appareil photo, de sa bienveillance et de son amour pour la vérité, Isabelle passe ses journées à filmer, décortiquer, viser et shooter. Le résultat de ce premier rapport de force avec les médias de masse sont si parlant qu’il serait triste alors de ne pas vous inviter à visionner son premier film documentaire  » L’argent n’a pas d’odeur ». Une plongée dans l’atmosphère pesant de cette Zone à Défendre qui vit mourir le jeune Rémi Fraisse.

 

Jamais à court de bonne volonté et d’initiative, notre reporter se lance dans une nouvelle épopée, à l’aube d’un scandale humain d’une ampleur rarement atteinte depuis la seconde guerre mondiale : la crise migratoire actuelle et l’horreur de la vie dans le bidonville que l’on nomme la jungle de Calais. Une quête de partage de savoir et de retranscription des faits qui la mène à faire le tour d’une Europe dont la seule vraie composition est à cette heure la violence de l’argent et la misère humaine.

Fajara – Calais : Sur le chemin de l’espoir est le fruit de ce travail. Ce travail abouti est présenté en deux versions s’adressant l’une à des curieux, la seconde aux engagés. Isabelle témoigne avec le cœur et les tripes, seule ou bien accompagnée, elle avance vers ses profondes valeurs et toujours vers ce en quoi elle croit le plus : la solidarité.

 

Malgré une ligne de vie comme tracée vers une politique reçue en héritage, le travail accompli par Isabelle reste à la portée de tous et de toutes. Une véritable main tendue vers chacun d’entre nous. La plus belle des récompenses ne sera jamais un prix ou un record des ventes pour la simple et bonne raison que son travail n’est pas à vendre.

Ce partage bénéfique est la seule médaille que celle qui est aujourd’hui invitée aux quatre coins de la France pour partager son œuvre, s’autorise à recevoir. Reste les sourires et les remerciements de celles et de ceux dont le regard sur le monde qui les entourent ne sera plus jamais le même après coup.

Et si il y a une citation d’Isabelle qui pourrait apporter une conclusion à cette tranche de vie, la voici : « je ressens dans l’échange qui se crée avec le public, une véritable émulation. Les gens repartent boostés. Ils me disent bien souvent que « ça les recharge en énergie ». Certain-e-s rejoignent des comités locaux, d’autres des ONG, d’autres des associations. »

Puissiez-vous continuer à nous faire rêver d’un autre monde, Madame.